Aux USA et au Canada il y a eu des affaires judiciaires dans lesquelles les autorités ont conclu que l’utilisation rituelle d’Ayahuasca ne présentait aucun risque pour la santé publique et ont déclaré que, bien que l’Ayahuasca utilisée hors d’un contexte religieux continuera à être interdite, son utilisation est légitime dans le cadre de groupes religieux connus de l’Etat. Plus spécifiquement, en 2006 la Cour suprême des États-Unis a conclu, après étude d’une affaire judiciaire impliquant un groupe religieux utilisant l’Ayahuasca, l’União do Vegetal (UDV), qu’on ne peut pas interdire des pratiques religieuses à moins de risques avérés pour la santé. L’utilisation rituelle d’Ayahuasca est protégée selon la Loi de Restauration de Liberté Religieuse (RFRA), qui remplace les lois sur les drogues. Un autre cas légal est arrivé ces dernières années aux USA, impliquant cette fois l’Eglise du Santo Daime (ICEFLU). Ce cas s’est aussi conclu en faveur des droits religieux de l’église. Le gouvernement étant dans l’incapacité de fournir des preuves d’une détérioration de la santé à court ou à long terme liées à l’utilisation rituelle du sacrement, ni de preuve de l’existence d’un trafic illicite du thé. En conséquence, l’Eglise du Santo Daime est maintenant légitimement reconnue aux USA .
Tandis que cette tradition commençait à être connue en Europe depuis une dizaine d’années, les différents états se sont interrogés sur l’utilisation de la décoction. Les décisions de justice aux Pays-Bas, en Espagne et en Italie ainsi qu’en France avant 2005 ont déjà confirmé le droit fondamental de Liberté Religieuse à utiliser le Daime pendant les rituels.